[Chronique] Le ciel est partout - Jandy Nelson






Lecture VF
Date de parution: Le 17 mai 2010
Lecteur: Jeunesse
Nombre de pages: 332
Éditeur: Gallimard Jeunesse - Scripto
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Un amour brûlant, une perte dévastatrice, Lennie lutte pour trouver sa propre mélodie. Alors que Bailey, sa sœur, sa meilleure amie, vient de mourir, comment continuer? A-t-elle le droit de plaire, elle aussi? De désirer Toby? D'être heureuse sans Bailey? Et comment ose-t-elle rire encore? Parfois, il faut tout perdre pour se trouver...
Jandy Nelson est agent littéraire depuis une douzaine d'années et a publié des recueils de poésie. Passionnée de littérature et de musique, elle est aussi amoureuse de la France! Elle vit en Californie, à San Francisco. Le ciel est partout est son premier roman.
Un hymne à l’amour, à la vie, à la musique, à la nature et à l’écriture ! 

Chronique:

Quel livre ! J’ai adoré du début à la fin. Le livre est merveilleusement écrit, et la traduction française est super. Par moment je me demande comment j’ai pu autant apprécier le livre sachant que ça parle de mort et de deuil. Mais ces thèmes là font partie intégrante du livre, sans quoi l’histoire n’aurait pas lieu d’être. Jandy Nelson a écrit là un merveilleux livre que j’ai eu du mal à lâcher. C’est un de ces livres auquel on pense sans arrêt. Dès que j’avais un moment de libre, je l’ouvrais. J’ai beaucoup aimé les quelques pages représentants des poèmes ou des conversations que le personnage principal a écrit sur des morceaux de papiers, on rentre encore plus dans le personnage, dans l’histoire. Ces papiers auront d’ailleurs une importance dans le livre… Et je ne dois pas oublier de parler de la couverture qui est magnifique – copie de la version UK que je préfère à la version US.

Les personnages sont vraiment extras. J’ai aimé que le livre soit écrit à la première personne, comme ça on a droit aux pensées les plus intimes de Lennie, ce qui est un point essentiel du livre. Lennie, le personnage principal, est drôle, naturelle et sincère. Elle écrit des poèmes, joue de la clarinette et a lu vingt-trois fois Les Hauts de Hurle-vents d'Emily Brontë. Elle souffre depuis la mort de sa grande sœur Bailey et le livre nous raconte ce qu’elle traverse après l’événement : sa rencontre avec Joe, celui qui a toujours un sourire aux lèvres et la joie de vivre, et qui va faire chavirer son cœur ; son rapprochement avec Toby, le copain de Bailey, avec qui elle va vivre des moments intenses ; son éloignement de sa meilleure amie Sarah pour revenir auprès d’elle par la suite ; la difficultés de ses relations avec sa grand-mère Manou, tout comme avec son oncle Big. Elle va aussi en savoir plus sur sa mère, qui avait laissé Lennie et sa sœur aux soins de Manou seize ans auparavant. Et Lennie ne sera pas au bout de ses surprises…  

Drôle, émouvant, avec des personnages attachants et plus vrais que nature, je ne peux qu’applaudir le travail de l’auteur. Ce livre n’est pas gnangnan du tout, on a de la peine pour Lennie mais pas au point de tomber dans le pathétique. C’est une histoire qui pourrait arriver à n’importe qui : la perte si soudaine d’un être cher et cette perpétuelle remise en question : peut-on continuer à vivre sans cette personne ? Elle traverse un moment difficile et se sens coupable d’être heureuse. On s’y croirait tellement c’est bien écrit. Vraiment une très bonne lecture. J’ai ri, pleuré, eu des frissons, mon cœur qui battait très vite. Je recommande vivement ce livre !

Voilà un passage pour vous mettre l'eau à la bouche:
    « Quoi ? » Il tend la main vers mon visage et glisse délicieusement son pouce en travers de ma joue. Son geste est si tendre qu’il me fait tressaillir ; personne ne m’a jamais touchée de cette manière, personne ne m’a jamais regardée comme il le fait à cet instant précis, un regard profond. J’ai envie de le fuir et de l’embrasser en même temps.
    Alors : Cils. Cils. Cils.
    Je suis fichue.
    Je crois qu’il a fini de jouer les grands frères avec moi.
    -  Je peux ? dit-il en approchant sa main de l’élastique qui retient ma queue-de-cheval.
    J’acquiesce. Avec une infinie lenteur, il fait glisser l’élastique, sans me lâcher du regard. Je suis hypnotisée. C’est comme s’il déboutonnait mon chemisier. Quand il a fini, je bouge un peu la tête et mes cheveux retrouvent leur sauvage liberté.
    -  Wow ! dit-il tout bas. J’avais très envie de faire ça…
    Je nous entends respirer. Je crois bien qu’on nous entend jusqu’à New York.

(pp. 113-114)

Commentaires

  1. Ahhh le ciel est partout !
    Les mêmes ressentis que toi, des frissons, des larmes, des éclats de rire...
    Et Joe, Ah Joe, le garçon romantique, fleur bleue, si ils pouvaient tous être comme ça :D
    Bonne soirée.
    Biz.

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