[Chronique] Isidore Tiperanole et les trois lapins de Monceau-les-Mines - Pierre Thiry (Illustrations de Myriam Saci)






Isidore Tiperanole et les trois lapins de Monceau-les-Mines



Lecture VF
Date de parution: Le 2 août 2011
Lecteur: Enfant
Nombre de pages: 67
Éditeur: Books on Demand









A cette époque, Montceau-les-Mines était bien différent d'aujourd'hui.- Oui, on sait déjà tout ça !!! répondrez-vous. C'était la campagne, il n'y avait personne à part quelques lapins, il ne se passait rien du tout...Ce n'est pas si simple, il se passait même bien des choses. Il y avait Arthur, Theobald et Justin, il y avait aussi la belle Ermelinde, il y avait encore... Isidore, il y avait enfin...Mais je ne vais pas vous raconter toute l'histoire maintenant, il faut aussi lire Isidore Tiperanole et les trois lapins de Montceau-les-Mines et vous apprendrez des choses qui vous étonneront peut-être.


Chronique:

Isidore Tiperanole et les trois lapins de Montceau-les-Mines est une lecture rapide : la police d’écriture est grande et il y a seulement 67 pages. Ce conte pour enfants, que même les adultes peuvent lire, est divertissant. J’ai passé un agréable moment bien que certains points m’aient dérangé.


Trois frères sont amoureux d’une seule et même hermine, la princesse Ermelinde. Chacun d’entre eux veut la conquérir à sa manière : l’un par son statut de gendarme, l’autre par son talent de créateur de glaces et le dernier en récitant ses poèmes. Un seul problème les empêche d’atteindre la princesse à la beauté inégalable : Isidore Tiperanole, le redoutable concierge. Mais les trois lapins n’ont pas dit leur dernier mot…

Ce livre reprend les mêmes ingrédients que n’importe quel conte. On a l’impression de retomber en enfance et de croire à nouveau à ce genre d’aventures où tout est possible. En ce qui concerne les illustrations, elles sont tellement simples qu’on dirait qu’un enfant les a dessinées. Les plus jeunes apprécieront car ils s’identifieront  au coup de crayon de l’illustratrice. Moi-même je trouve que ça colle avec le livre. Mais contrairement aux illustrations représentant Ermelinde, que je n’ai pas aimé, j’ai trouvé adorables celles des lapins. Et j’ai bien ris en voyant Isidore. Moi qui avais du mal à me le représenter en lisant, les dessins m’ont bien aidé.

La mise en page n’est pas terrible. Le défaut de s’auto-publier je suppose. La syntaxe et la ponctuation ne sont pas le point fort de ce livre, mais j’ai tout de même apprécié les rimes. L’auteur en a écrit dans les poèmes de Justin mais aussi tout au long du texte. On ne s’en rend pas automatiquement compte, mais au fur et à mesure on remarque que plusieurs phrases finissent par un même son. Essayez de le lire à voix haute – ce qui est le principe d’un conte, être lu à voix haute – et vous verrez comme ça rend bien et que c’est sympa.

Autre chose que j’ai remarqué, c’est que l’auteur se répète à plusieurs reprises au début. Comme l’utilisation de Montceau-les-Mines à chaque paragraphe. Je crois qu’on avait compris que ça se passait à Montceau-les-Mines ! Et puis il y a aussi le côté Princesse-château-Empire vs. modernité-pilotage d’avions-utilisation des microscopes-navigation dans les airs. I mean, seriously ? J’ai eu du mal avec ça. Je sais que c’est un conte, que c’est un monde imaginaire, mais cette facette de l’histoire m’a un peu dérangé.

Mis à part ça, on voit bien que l’auteur connaît les lieux, qu’il sait de quoi il parle. Il s’est inspiré de la réalité pour établir le cadre de son histoire – c’est en contemplant trois lapins sur les bords de la Bourbince, à Montceau-les-Mines même, qu’il en a eu l’idée. Un bon point pour M. Thiry.

Les trois frères – Arthur, Theobald et Justin – m’ont fait penser aux Trois Petits Cochons tout au long de ma lecture. La partie avec Isidore et les trois lapins qui vont le voir successivement m’a rappelé Le Petit Chaperon Rouge. Bien joué. C'est la preuve d'une bonne maîtrise du genre!

La partie que j’ai préférée est celle du concierge Isidore qui reçoit la visite des trois lapins successivement. C'était très drôle. Avec l'imagination débordante que j'ai - sans vouloir me vanter - je me suis régalée avec ces scènes-là. Et la fin, comme toutes celles des contes, nous offre une jolie moralité. J’ai refermé ce livre avec les yeux pleins d’étoiles... Je lirai donc ce conte à des enfants avec plaisir.

Merci à l’auteur de m’avoir envoyé le livre, sachant que je suis à l’étranger et qu’il a eu l’amabilité de me le faire parvenir, ainsi que de me l'avoir dédicacé. Merci aussi à l’illustratrice, qui est une amie à moi, pour nous avoir mis en contact.

Commentaires