[Chronique] Promise - Ally Condie

Lecture en français
Paru le : 7 avril 2011
Lecteur: Jeunesse
Genre : Dystopie
Saga?: Oui
Nombre de pages: 424
Éditeur: Gallimard Jeunesse
L'auteur:

Résumé: 
Dans la société, les Officiels décident. Qui vous aimez. Où vous travaillez. Quand vous mourrez. 

Mon avis:

Parfois une magnifique couverture et une excellente quatrième de couverture cachent une lecture ennuyeuse et banale. Nous voilà encore avec une dystopie où dans une société futuriste et autoritaire une héroïne se rebelle. Du déjà vu. Et de là à dire que c’est la nouvelle trilogie à lire absolument après Twilight et Hunger Games… permettez-moi cette expression débile : Non mais allô quoi ? Rien à voir. En gros c’est juste pour faire vendre… un livre qui ne sort pas du lot.

 
La couverture représente bien ce tome. Cassia est dans sa petite bulle, protégée du monde crée par la Société, mais elle se rend compte peu à peu de ce qui se trame, d’où les mains posées sur les parois – un début de rébellion; puis la couleur dominante du vert, en rapport avec le Banquet du personnage et la Nature.

L’écriture est simple, descriptive, pleine de vérités et très poétique. Ce dernier aspect est parfois plaisant mais le récit reste en général fade et prévisible. De plus, l'histoire se déroule lentement, quasiment rien ne se passe, même si la fin de chaque chapitre donne au lecteur envie de passer au suivant. On a aussi l’impression de survoler l’histoire. Où sont la tension et l’aventure si caractéristiques des dystopies ? Il n’y a pas d’action. La rébellion commence tard du coup on est obligé de se coltiner les rencontres amoureuses sur la colline tout du long. Malgré l'épaisseur de l'objet et tous les points négatifs cités dans cette chronique, il se lit vite.

L’auteure met trop de temps à mettre en place son monde. L’organisation de la Société reste floue. On ne sait quasiment rien à son sujet. De plus, on a du mal à se représenter les lieux, que ce soit la ville ou les Provinces. La seule chose que l’on sait est que les Officiels contrôlent tout, des repas aux œuvres artistiques – brûler les œuvres d’art et textes qu’ils qualifient d’interdits, ça me révolte ! –, du choix du partenaire à la date de sa propre mort. Les responsables savent tout sur la vie de chacun en détails via des données qu’ils collectent sur chaque individu grâce à des implants. Ils les manipulent aussi via des pilules que chacun doit toujours porter sur soi. Ce qui n’a pas l’air de trop déranger les personnages. Vive la liberté ! L’idée de départ est bonne –  cette absence de choix, cette question de liberté et la remise en question de notre société, sur ce qui est bon pour nous ou pas – mais elle est mal exploitée ici.

Il y a bien une chose qui m’a plût cependant : l’évolution de la technologie qui, malgré son usage pour manipulations – seule chose plus ou moins excitante – et décisions non appropriées, a su éradiquer les cancers, par exemple. Si on pouvait en arriver là pour tout ce qui est cancers, MST et autres maladies graves et mortelles, ce serait le top !

Tout tourne autour de Cassia et ses réflexions de gamine. On a parfois envie de la secouer. Certes, quand on a grandi trompée par son gouvernement et qu’on est restée bien au chaud chez soi aimée de sa famille, on ne va pas vraiment chercher plus loin. Mais quand ça saute aux yeux, faut se bouger ! Une fois passé sa naïveté, je l’ai un peu plus appréciée, mais juste un peu alors, car ce revirement soudain et son nouveau statut d’héroïne ne m’ont pas convaincue. La petite fille sage qui pense qu’à son couplage, qui est confortablement installée dans sa maison, bien tranquille, est sensée bouleverser l’organisation de son pays ? Please ! Heureusement que des personnages tels que ses parents ou son grand-père relèvent le niveau. Ces trois étaient juste géniaux et avaient une extraordinaire force de caractère. L’histoire aurait dû se centrer sur eux, à mon avis. On aurait eu droit à plus d’intrigues, de personnages intéressants et d’actions. Bref.

Enfin, on se retrouve avec une sorte de triangle amoureux prenant la quasi-totalité de la place dans le roman, le personnage principal ayant déjà fait son choix – l’autre étant juste le meilleur ami servant de bouche-trou. Mon avis sur les deux prétendants : j’adore Xander, pour son amour, son calme et sa loyauté. Il n’est pas mis en avant mais joue un rôle déterminent. Le pauvre a droit à « c’est mon meilleur ami, qu’est-ce que je ferai sans lui », et après, pouf, à la trappe. Pour un autre. Ky est le typique gars mystérieux, qu’on croyait hors de portée, qui est sensible, bla bla bla. Même si j’ai aimé les petites attentions que Cassia et Ky avaient l’un pour l’autre – ah c’est beau l’amour ! – je me suis un peu « fait chier » pendant la lecture. Pourtant je suis toujours pour les histoires d'amour, même gnangnans!

Je ressors de cette lecture déçue. Ce livre ne se démarque pas vraiment du genre et ne m’a pas marqué. S’il est sensé nous donner envie de lire une saga, c’est raté. Cependant, la fin relève le niveau et présage une bonne suite, voilà pourquoi je lirai la suite – car j’aime finir les sagas commencées –, sans trop non plus en attendre des masses.

Quelques citations:

« Vous pensez qu'il n'y a rien parce que nous ne résistons pas. Mais les mots qui sont dans nos têtes, personne ne peut les voir. » p. 238

« Parce que c'est à nous de faire nos propres choix. » p. 413



La saga:

Commentaires

  1. Ah, encore une déception. J'entends beaucoup parler de ces livres et pourtant la majorité des critiques sont très mauvaises... J'aimerais bien le lire quand même, histoire de me faire mon propre avis. ^^

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    1. Merci pour ton commentaire. Oui, comme tu dis, il y a beaucoup d'avis assez négatifs sur la toile, mais c'est toujours bien de le lire soi-même, on peut ne pas être d'accord avec les autres ^^

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